La ministre de l’Éducation a confirmé ces jours-ci que "dès la 4ᵉ", les enseignants pourront s’appuyer sur des séquences de la série phénomène de Netflix.
Après avoir provoqué un véritable électrochoc à travers le monde, Adolescence continue de faire débat. Au Royaume-Uni, la série est déjà diffusée gratuitement dans les collèges et lycées depuis le printemps.
C’est Keir Starmer, le Premier ministre britannique, qui avait lancé l’idée. "C’est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d’élèves à regarder le programme", déclarait-il, après avoir visionné la série avec ses propres enfants. "Mon fils a seize ans, et en tant que père, ce n’était pas facile de regarder ce programme avec mes enfants, car il fait écho aux peurs et aux inquiétudes que vous avez en tant que parent et adulte."
Et en France ? On y arrive aussi.
D'abord réticente, Élisabeth Borne a finalement annoncé que la série Adolescence pourrait, elle aussi, être utilisée comme support pédagogique dans les classes françaises. Interviewée sur LCI, la ministre de l’Éducation a confirmé ces jours-ci que "dès la 4ᵉ, les enseignants pourront s’appuyer sur cinq séquences de la série Adolescence. Mettant en scène des situations de violence, d’usages des réseaux sociaux et de mal-être, cette série est un support pédagogique utile pour sensibiliser et accompagner les élèves."
Nous restons mobilisés pour la santé mentale de nos jeunes !
— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) June 8, 2025
Dès la 4ᵉ, les enseignants pourront s’appuyer sur 5 séquences de la série #Adolescence.
Mettant en scène des situations de violence, d’usages des réseaux sociaux et de mal être, cette série est un support pédagogique… pic.twitter.com/ukMxsu90Qy
Pour l’instant, on ignore quelles séquences seront choisies, ni quel impact réel la série pourrait avoir sur des collégiens et lycéens déjà nourris à Squid Game et Fortnite. Mais une chose est sûre : Adolescence a la vertu de montrer, concrètement et sans filtre, les ravages des contenus masculinistes sur les jeunes. Elle explique, avec une émotion folle et vibrante, les dangers de la surconsommation des réseaux sociaux.
Alors, parler aux ados par le biais d'une série Netflix n'est peut-être pas une idée si farfelue. Stephen Graham et Jack Thorne, les créateurs du programme, y sont eux-mêmes plutôt favorables – sans y voir une quelconque récupération politique.
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