Synopsis
À Yaoundé, le commissaire Billong enquête sur le meurtre d'un officier de police. Dans la rue comme au sein de sa famille, il peine à maintenir l’ordre. Homme de principe et de tradition, il approche du point de rupture.
Date de sortie | 11 juin 2025 |
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Durée | 81 mn |
Réalisé par | Thomas Ngijol |
Avec | Thomas Ngijol , |
Scénariste(s) | Thomas Ngijol |
Distributeur | Pan Distribution |
Année de production | 2025 |
Pays de production | France |
Genre | Film policier |
Couleur | Couleur |
À Yaoundé, le commissaire Billong enquête sur le meurtre d'un officier de police. Dans la rue comme au sein de sa famille, il peine à maintenir l’ordre. Homme de principe et de tradition, il approche du point de rupture.
Ce film est présenté à la Quinzaine des Cinéastes au Festival de Cannes 2025.
Le deuxième film réalisé en solo par Thomas Ngijol après Fastlife est l’adaptation en fiction d’un docu réalisé en 1995 par Mosco Levi Boucault, Un crime à Abidjan. On y suivait dans la mégapole ivoirienne une enquête criminelle menée par le commissaire Kouassi aux méthodes violentes (aveux par la torture…) et la dérive d’une jeunesse ravagée par la drogue. Outre ce qui se jouait devant sa caméra, c’est la plongée au cœur de l’électricité d’une ville qui était sidérante. Levi Boucault reproduira l’exercice à Philadelphie et Roubaix où Desplechin y puisera sa « lumière ». Ngijol part donc sur des traces déjà foulées, dans un monde transposé ici à Yaoundé au Cameroun mais dont les débordements de vie et de mort forment un même chaos. Il prend lui-même en charge l’incarnation de l’(anti-)héros auquel il adjoint une dimension intime. A l’enquête et ses ravages, Ngijol entend surtout dresser le portrait d’un père de famille tout aussi abrasif dans son rapport à ses enfants. On le découvre ainsi faisant la morale à son jeune fils à qui il aime rappeler que Marvin Gaye a été tué par son géniteur. La violence n’est pas vécue par l’intéressé comme le vecteur d’une distanciation mais le catalyseur propre à empêcher la dissimulation et donc d’installer la confiance propre à la compréhension. Cette brutalité à priori insoutenable, ni le cinéaste ni l’acteur ne cherchent à la contourner ni à l’embrasser. Elle est là, dans l’air d’un film toujours à bonne distance de son sujet. Mosco Levi Boucault parlait d’un film « qui brûle parce que l’on ne sait pas où il va… » On ressent cette même incandescence à l’œuvre ici.
Ce qu’il faut voir en salles
Devant et derrière la caméra, il campe avec sérieux un commissaire camerounais aux méthodes expéditives. Un drame fort, émouvant et étonnant.