Le réalisateur de La Haine veut supprimer le vote du jury qui détermine quel film mérite plus qu'un autre. Une hiérarchisation du talent qui n'a pas de sens pour le cinéaste français.
C'est un habitué déjà honoré à Cannes. Prix de la mise en scène pour La Haine (en 1995) et sélectionné avec Assassins (en 1997), Mathieu Kassovitz n'apprécie pourtant pas l'esprit de compétition qui plane au-dessus du tapis rouge.
Et ce matin sur Télématin, Mathieu Kassovitz a balancé un pavé dans la Croisette : selon lui, il est temps de mettre fin à la compétition au Festival de Cannes.
Sans détour, le cinéaste et comédien a déclaré : "On s'en fout de la Palme d'Or, on est tous au même niveau !" Avant d’enfoncer le clou : "Arrêtons la compétition, les gens viendront quand même."
Un coup de gueule frontal, qui rappelle ses prises de positions cinglantes par rapport aux César. Et qui remet en question l’un des fondements du plus célèbre festival de cinéma au monde. Pour Kassovitz, l’essence du 7e art ne se mesure pas en trophées. Et selon lui, Cannes aurait tout à gagner à s’émanciper de cette logique de classement.
Face à lui, Julie Gayet, Présidente du jury de l'Œil d'or cette année, a tenté d'apaiser le débat : "C’est aussi une forme de visibilité. Être en compétition, c’est déjà un plus pour les films, même s'ils ne gagnent pas" justifie-t-elle. Une manière de rappeler que, dans l’écosystème cannois, la sélection officielle reste une vitrine stratégique pour les films.
Malgré le coup de gueule de Mathieu Kassovitz, le festival décernera sa Palme d'Or 2025 ce samedi soir.
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